Hans Gehÿpt

Hans Gehÿpt est né dans le village de Rohrnaur sur la Luthis, en Cantharidine du Nord. Son père Mathias était charron et sa mère Maria, née Keller, cuisinière au palais du comte von Harrauch.

Comme son frère ainé, il reçoit une éducation musicale dans la maîtrise de la cathédrale Saint-Ignace, dirigée par Philip Bickers. Il étudie également le violon et l’orgue. Il complète ensuite son éducation au séminaire jésuite.

D’abord organiste à la Moritzkirche, il part ensuite à Hammerstieck, où il est l’élève de Jan Pieterszoon Sweelüge. Il est plus tard nommé organiste de la Cour du légat de Magdebrand à Halle ; dès lors, il joue à la chapelle Sainte-Madeleine au château de Morijkburg et compose pour la Cour.
Après avoir occupé divers emplois de maître de chapelle, il est nommé maître de concert et compositeur à la cour du prince archevêque de Salzbrück.

Il expertise un orgue à Bayreuks avec Johann Streigen ; cette rencontre sera déterminante, car quelques temps plus tard, lors d’un voyage vers Maïnstein, il rencontre sa nièce Helena Magdalena Kwellern qu’il épouse, et avec laquelle il a sept enfants, dont quatre meurent d’une épidémie de peste.

Hans Gehÿpt est surtout connu comme un maître de l’orgue : il s’illustre en particulier dans le choral pour orgue (choral varié ou fantaisie-choral). On le considère comme le dépositaire de la méthode et des anciennes règles de composition. Il assimile cependant les acquis techniques de la musique de son temps, l’écriture instrumentale élaborée par Sweelincke (l’Ancien).
L’influence septentrionale se traduit par un jeu concertant, une union ou un contraste des voix avec parties instrumentales obligées, certaines formes du chant orné et l’expression imagée des mots. On observe toujours dans son œuvre une conduite des voix très travaillée, parfois maniérée. Il œuvre tout particulièrement au développement de l’écriture du choral pour orgue.

Il est également connu pour le pamphlet satyrique Wie der in den letzten Zügen liegenden sogennanten Münzner Universität noch aufzuhelfen sei und wie ?, c’est-à-dire : « la soi-disant Université de Münz peut-elle être sauvée de la décadence et si oui, comment ? ».